Le moulin du télégraphe

Désignation

Le moulin du télégraphe

Auteur/Exécutant

Daumier Honoré

  • NomDaumier
  • PrénomHonoré
  • Lieu de naissanceMarseille
  • Date de naissance1809, février 26
  • Lieu de décèsValmondois
  • Date de décès1879, février 10
  • Nationalité / CultureFrançaise
  • FonctionPeintre
  • FonctionLithographe
  • FonctionSculpteur
  • Notice biographiqueFils d'un peintre-décorateur-encadreur, il vint à Paris en 1816 pour tenter sa chance . La famille Daumier, d'origine modeste, connut de grandes difficultés financières . En 1821, il travaille chez un huissier, avant d'entrer, l'année suivante, comme commis chez Delaunay, libraire-éditeur au Palais royal . Il y croise quotidiennement la foule pittoresque et variée qui fréquente ce quartier mal famé et à la mode, gens de justice, petit peuple des rues et des boutiques . Il devient l'élève d'Alexandre Lenoir, lui-même, ancien élève de David, qui lui donne ses premières leçons de peinture sur toile . Charles Ramelet, peintre de genre, rencontré peu après, l'initie à la lithographie . Il fréquente ensuite les académies de dessin, puis complète sa formation lithographique au près de Zéphirin Belliard . Il collabore, dès le départ, au premier hebdomadaire satirique illustré français, "La Silhouette", créé en décembre 1829 ; il y rencontre Gavarni, Monnier et Balzac . Cette même année, Charles Philippon, lithographe et journaliste ouvre avec Gabriel Aubert, son gendre, une boutique d'estampe, et maison d'édition, située Passage Véro-Dodat, "Le Grand magasin de caricatures et de nouveautés lithographiques" . En 1830, le même Philippon, fonde un hebdomadaire satirique, "La Caricature" et Daumier devient dessinateur de presse et caricaturiste, dans le domaine de la satire politique, ce qui lui attirera les foudres des gouvernements en place ; il sera même condamné à une peine de prison, mais il ne renoncera pas, sa voie étant désormais tracée . A partir de 1835, la suppression de "La Caricature" par le gouvernement, il va s'adonner à la peinture de moeurs, en collaborant, notamment au "Charivari" dans lequel il prend à partie la société bourgeoise et ses spéculations aventureuses et scabreuses dans le domaine financier Il continuera sous le Second Empire à exprimer son opposition, par le biais de ses dessins noirs, souvent rehaussés d'aquarelle . Il laissera un peu plus de deux cents peintures et trois cents dessins accomplis témoins de cette période . En 1877, devenu très pauvre, il perd presque totalement la vue et c'est Corot, son ami qui lui achète la maison qu'il louait à Valmondois, où il mourut peu de temps après

D'après

; Dessinateur

Date de création

1834

; Monarchie de Juillet (1830-1848)

Lieu de création

Paris

Auteur/Exécutant

Delaunois

  • NomDelaunois
  • FonctionLithographe

Lithographe

Date de création

1834

Lieu de création

Paris

Auteur/Exécutant

Aubert & Cie

  • NomAubert & Cie
  • Lieu de naissanceParis
  • Date de naissance1829
  • Lieu de décèsParis
  • Date de décès1850 : entre
  • Date de décès1855
  • FonctionEditeur-Imprimeur
  • Notice biographiqueMaison d'édition fondée par Charles Philippon (1800-1862), créateur du célèbre quotidien Le Charivari (1832-1837) et son beau-frère Gabriel Aubert (1784-1847).
    Au fil des années et des associations, elle porte différent noms :
    Aubert & Cie
    Aubert & Cie (imprimeur-éditeur)
    Aubert, éditeur
    Aubert, éditeur du journal La Caricature, au grand magasin de caricatures
    Aubert et Junca
    Aubert. Paris
    Imprimerie d'Aubert et Cie
    Imprimerie d'Aubert et de Junca
    Imprimerie de M.e Veuve Aubert
    Maison Aubert. Paris
    Veuve Aubert

    Et s'installe à différentes adresses:
    Passage Véro-Dodat - 10 rue du Bouloi (1836) ; 1 place de la Bourse et 14 rue de la Bourse (1841) ; 29 place de la Bourse (1844).
    23 rue Croix-des-Petits-Champs (1847) ; 29 place de la Bourse (1847) ; 5 rue de l'Abbaye (1850).

Imprimeur

Date de création

1834

Lieu de création

Paris

Domaine

Arts graphiques

; Estampe

Matière et technique

Lithographie

; Papier

Mesures

Hauteur en cm : 35

; Largeur en cm : 26

Hauteur avec cadre en cm : 64

; Largeur avec cadre en cm : 48

Description

Planche lithographiée tirée de "la Caricature", N° 206 du 16 octobre 1834, représentant un télégraphe Chappe installé au sommet d'un moulin aux abords de Paris, sans doute à Montmartre. On aperçoit à l'horizon le Palais des Tuileries et la Colonne de juillet, Place de La Bastille. La scène fait allusion à l'utilisation du dit télégraphe optique, connu pour la rapidité de ses transmissions, par des spéculateurs appartenant aux milieux financiers et ministériels afin de jouer avec la bourse. Ici sont visées les spéculations de 1834 réalisées sur des actions d'une compagnie espagnole, par Adolphe Thiers et les siens, en utilisant à leur seul profit la ligne Paris-Bayonne. Les bras du télégraphe portent la mention "Nouvelles d'Espagne". Les personnages qui sortent du moulin, chargés de sacs bourrés d'espèces, appartiennent aux riches classes de la société. On y voit un juge, Jean-Charles Persil, ancien Procureur général devenu depuis Ministre de la justice, ici représenté en toge ; un gentilhomme ou militaire, le Comte Gérard, Président du Conseil et ministre de la guerre, reconnaissable à ses bottes de cheval et à sa veste d'uniforme ornée d'épaulettes ; enfin un bourgeois, dont le visage, muni de petites lunettes, évoque Thiers lui-même. Le personnage qui est à l'intérieur du moulin et qui fait le guet de la lucarne est Antoine d'Argout, ancien Ministre de l'intérieur écarté du gouvernement Gérard en 1834.

Sujet / thème

Caricature

; Télégraphe Chappe

; Télégraphie optique

; Finances

; Bourse

Personne représentée

Thiers Adolphe

  • NomThiers
  • PrénomAdolphe
  • Lieu de naissanceMarseille
  • Date de naissance1797
  • Lieu de décèsSaint-Germain-en-Laye
  • Date de décès1877
  • Nationalité / CultureFrançaise
  • Notice biographiqueHomme politique, journaliste et historien français. Il publia une "Histoire de la Révolution" (1823-1827), fonda le journal "Le National" (1830), où il défendit la thèse d'une monarchie parlementaire à l'anglaise, et contribua à l'établissement de la monarchie de Juillet. Ministre des Finances (1830-31), puis de l'Intérieur (1832-1836), deux fois président du Conseil et ministre des Affaires étrangères (1836, 1840), il s'opposa à la Grande-Bretagne, mais dut se retirer devant Guizot, chef du parti de la paix (1840). En février 1848, il ne put sauver Louis-Philippe. Représentant de la Seine-Inférieure en 1848 et en 1849, il fut l'âme de la réaction conservatrice sous la IIème République. Arrêté et banni en décembre 1851, il revint en 1852 et travailla à son "Histoire du Consulat et de l'Empire" (1845-1862). Elu député en 1863, il réclama de l'Empire les "libertés nécessaires" et s'opposa à la politique des "nationalistes", mettant le Corps législatif en garde contre un conflit avec la Prusse (juillet 1870). Nommé chef du pouvoir exécutif (février 1871), il conclut le traité de Francfort et écrasa l'insurrection de la Commune. Devenu président de la République (aoüt 1871), il réorganise la France vaincue. Mais, ayant préconisé ouvertement le régime républicain, il fut renversé par une coalition des partis monarchiste et conservateur (24 mai 1873). Il demeura le chef de l'opposition républicaine.
  • FonctionHomme politique
  • FonctionJournaliste
  • FonctionPrésident

Argout Antoine-Maurice-Apollinaire d'

  • NomArgout
  • PrénomAntoine-Maurice-Apollinaire d'
  • Lieu de naissanceVeyssilieu
  • Date de naissance1782, août 28
  • Lieu de décèsParis
  • Date de décès1858, janvier 15
  • Notice biographiqueRoyaliste modéré, issu d'une vieille famille du Dauphiné, il s'efforça, lors de la Révolution de 1830, d'obtenir de Charles X, le retrait des ordonnances de Saint-Cloud ; Après la chute de la Monarchie légitime, il s'accomoda fort bien de celle de juillet, qui convenait à ses opinions modérées. Ministre de l'intérieur en charge des télégraphes en 1832, en remplacement d'Adolphe Thiers, il fut écarté du gouvernement du Comte Gérard le 4 avril 1834 ; il devint alors Gouverneur de la Banque Nationale (Banque de France) et le restera jusqu'en 1857 . En 1842, il fut également vice-président de la Caisse d'épargne . ll fut le ministre de la Monarchie de Juillet le plus malmené par les caricaturistes

Persil Jean-Charles

  • NomPersil
  • PrénomJean-Charles
  • Lieu de naissanceCondom
  • Date de naissance1785, octobre 13
  • Lieu de décèsAntony
  • Date de décès1870, juillet 10
  • Notice biographiqueFils d'un négociant, il fit son droit à Paris et fut reçu Docteur en 1806 . Devenu député en 1830, il protesta contre les Ordonnances de St Cloud et fit partie de la délégation qui offrit au Duc d'Orléans la lieutenance générale du Royaume . Il fut nommé Procureur général, près la Cour royale de Paris, sous la Monarchie de juillet et combattit avec ardeur les libéraux . En 1834, il devint Ministre de la justice et le restera jusqu'en 1836 . Après 1848 ll quitta la vie publique mais fut nommé Conseiller d'Etat en 1852 ; il fut surnommé " le Père-scie" en raison de sa grande dureté en vers les clubs, associations et journaux républicains . Fort malmené par les caricaturistes, il est représenté avec un long nez en forme de scie.
  • FonctionMinistre

Gérard Maurice-Etienne

  • NomGérard
  • PrénomMaurice-Etienne
  • Lieu de naissanceDamvillers
  • Date de naissance1773, avril 4
  • Lieu de décèsParis
  • Date de décès1852, avril 17
  • Nationalité / CultureFrançaise

Inscriptions / marques

Titre

; En bas au centre

; Le Moulin du Télégraphe

Signature

; En bas à droite

; Lith. Delaunois, rue du Boulet 19

Inscription imprimée

; En bas à gauche

; Au bureau, chez Aubert, pass. Vero-Dodat

Inscription imprimée

; En haut à gauche

; La Caricature, (journal) N°206

Inscription imprimée

; En haut à droite

; PL. 431

Utilisation / destination

Presse

Utilisateur / destinataire

La Caricature

  • NomLa Caricature
  • Date de naissance1830
  • Date de décès1843
  • FonctionJournal
  • Notice biographiqueCe périodique illustré fut dirigé par son fondateur Charles Philipon jusqu'au début de l'année 1839, avec Auguste Audibert comme rédacteur en chef, puis Louis Desnoyers. Associé avec Philipon à la création du journal, Honoré de Balzac en rédigea le prospectus et y donna sous divers pseudonymes une trentaine d'articles jusqu'en février 1831, ainsi que l'essai Petites Misères de la vie conjugale en 1830. À partir de 1832, le titre change pour devenir La Caricature politique, morale, littéraire et scénique. L'ensemble des 251 numéros parus de 1830 à 1835 représente un corpus de 2 000 pages et 530 lithographies. La Caricature mena un combat contre le pouvoir de Louis-Philippe Ier, ce qui en fit une publication importante de l'histoire de la caricature en France. En butte aux interdictions de la censure royale et autres procès intentés par le pouvoir, Philipon fonda pour assurer la survie de son journal et financer les différents frais l’Association pour la liberté de la presse. En contrepartie les souscripteurs recevaient chaque mois une lithographie. Elle parut sous le nom de La Lithographie mensuelle d’août 1832 à 1834. Durant cette période faste, Pierre Théophile Junca est associé à la production, jusqu'en 1837. Emmanuel Gonzalès en assura la direction de 1839 à 1840 et Louis Huart la rédaction de 1840 à 1843, date de son absorption par Le Charivari.

Date d'utilisation / destination

1834, octobre 16

Département

Collections historiques

Propriétaire

Propriété de l'Etat

Crédits

© Photo : Musée de La Poste, Paris / La Poste / Photo Thierry Debonnaire
© Notice : Musée de La Poste, Paris / La Poste

Objet associé

2083 La force de l'habitude, où le plus Grand Capitaine du monde, visitant avec Bertrand et Raton, les fortifications de l'Ile Ste Hélène

; 1315 Ma foi ! sans prendre des vessies pour des lanternes, on pourrait bien supposer qu'Azor a donné l'idée des télégraphes de nuit !

Numéro d'inventaire

8005