La gravure - Timbre-poste - Epreuve d'artiste - France - 2315
Désignation
La gravure
Timbre-poste
Epreuve d'artiste
France
2315
Auteur/Exécutant
Decaris Albert
- NomDecaris
- PrénomAlbert
- Lieu de naissanceSotteville-lès-Rouen
- Date de naissance1901, mai 6
- Lieu de décèsParis
- Date de décès1988, janvier 1
- Nationalité / CultureFrançaise
- FonctionDessinateur
- FonctionGraveur
- FonctionPeintre
- FonctionIllustrateur
- Notice biographiqueNé le 6 mai 1901 à Sotteville-lès-Rouen, Albert Decaris a fait montre de dons pour le dessin dès ses plus jeunes années. Il attendit d’avoir l’âge d’intégrer l’école des Beaux-Arts en obtenant le diplôme de l’Ecole Estienne, spécialité gravure, sous l’égide du graveur Antoine Dezarrois. Il entra aux Beaux-Arts sans difficulté dès qu’il put passer le concours et à 18 ans devint premier Grand prix de Rome en gravure, avec une œuvre intitulée Eve avant le pêché. Les années qu’il passa à la Villa Médicis marquèrent son inspiration, les sujets méditerranéens, la lumière romaine, les références à la renaissance italienne s’inscrivant dans son œuvre jusqu’à ses dernières toiles. Son désir d’intégrer l’art dans tous les aspects de la vie humaine donna à sa carrière une impulsion particulière. A la peinture de chevalet et aux gravures au burin de grandes dimensions s’ajouta un large éventail d’activités artistiques. En effet, avant de devenir l’un des grands maîtres du timbre-poste, c’est par l’illustration qu’il attira l’attention du ministre des Postes Jean Mistler. Dès 1919, il illustra une édition des Hommes représentatifs du philosophe américain Ralph Waldo Emerson. Il consacra au livre une grande attention. Plus de cent volumes portent sa signature. Parmi eux figurent Combourg de Chateaubriand (1928), Les Destinées et Servitude et grandeur militaires d’Alfred de Vigny (1929 et 1947), Discours des misères de Pierre de Ronsard (1930), Les Bacchantes d’Euripide (1948), Jésus en son temps de Daniel Rops (1953), Théâtre complet de Corneille (1955-1961), Les trophées de José-Maria de Heredia (1967), sans oublier Le Vampire, extrait des mémoires du Chevalier de Villevert de Jean Mistler (1944). Il réalisa également de nombreuses fresques et décorations murales dont celle du Pavillon de Bois de l'architecte Henry Le Même, à l'Exposition internationale de Paris (1937) et du Pavillon de la France à l'Exposition internationale de New York (1938). Il décora aussi l'escalier d'honneur de la mairie de Vesoul (1937) ou encore des peintures murales pour le porche du chalet de l’Inconnu, destiné à l’architecte Jean Walter à Megève (1942). Elu à l’Académie des Beaux-Arts, section gravure, en 1943, il fut également nommé Peintre titulaire de la Marine Nationale en 1972. Il habitait Paris, sur les quais de Seine où il avait un atelier niché sous les toits d'où l'on découvrait tous les monuments de la capitale dont il faisait de nombreuses gravures. A partir de 1935, il montra qu'il était aussi à l'aise dans le petit format. Les premiers timbres-poste qu’il conçut, Normandie et Le cloître de Saint-Trophime, datent, en effet, de cette année-là. Parmi les figurines qui le rendirent célèbre auprès des collectionneurs et du grand public, se trouve la série de neuf timbres pour le centenaire d’Hector Berlioz (Monaco, 1969) et surtout celle brossant, entre 1966 (Vercingétorix) et 1973 (Napoléon), une fresque de l’histoire de France en vingt-quatre timbres. Albert Decaris se vit confier des commandes à thématiques très diverses. Il excella dans les scènes animées d’action ou de bataille, où l’on retrouva l’illustrateur romantique, voire épique, qu’il fut avant tout. Il réalisa son dernier timbre français, La France à ses Morts, en 1985, et mourut le 1er janvier 1988, à Paris. En novembre 2001, un timbre-poste rendit hommage à son talent de graveur. Il représentait la tour Eiffel, gravure réalisée par ses soins, juste avant sa mort.
- Ecole / mouvementEcole Estienne
- Ecole / mouvementBeaux-Arts Paris
Dessinateur
; Graveur
Date de création
1983
Domaine
Archive du timbre-poste
Matière et technique
Papier Vélin d'Arches
; Taille-douce, presse à bras
Mesures
Hauteur en cm : 15,9
; Largeur en cm : 13,1
Description
Albert Decaris a dessiné et gravé en taille-douce le timbre-poste consacré à la gravure. Il s'inscrit dans la continuité de la série "Métiers d'art".
Le timbre-poste émis est une évocation symbolique de la gravure par une femme. Devant elle, sont disposés les instruments dont se servent communément les graveurs : une plaque de cuivre, un burin monté sur un manche de bois en forme de poire, une pointe sèche et une loupe.
Sous le nom de "gravure" se cachent des méthodes et des procédés de travail fort divers parce que tributaires de la matière (bois, métal ou pierre) dont usent les artistes. Connu des anciens Egyptiens, des Grecs, des Romains ainsi que des Chinois dès le VIIIème siècle de notre ère, l'art de la gravure ne s'est implanté en Italie, en Europe centrale et rhénane, qu'à la fin du XIVème siècle. On attribue à Wenceslas d'Olmütz l'invention du procédé dit de "l'eau forte" (vers 1490) et à un Florentin, orfèvre, graveur, peintre et sculpteur, Maso Finiguerra dit Tomasso (1426-1462) l'idée de reproduire sur du papier, à l'aide d'une presse, un dessin gravé sur une plaque de bois ou de métal, préalablement encrée. Quant à la lithographie, ou taille sur pierre, on sait qu'elle fut inventée à la fin du XVIIIème siècle, par un Bavarois nommé Senefelder. Introduite en France en 1806, elle connut à partir de 1818 un rapide développement.
Parmi les grands noms qui illustrèrent l'art de la gravure, il faut citer Mantegna et Raphaël, en Italie, et Dürer en Allemagne. Plus tard, au XVIIème siècle, il faut connaître les noms de Jacques Callot, Claude Lorrain, Abraham Bosse et Robert Nanteuil. Au XVIIIème siècle, il y a lieu de signaler Larmessin, Lépicié, Cochin et Prud'hon. A l'époque romantique, dessinateurs et graveurs se partagent le travail. Aux seconds, il revient de traduire ce que les premiers ont conçu. Deux dessinateurs émergent, Henry Monnier et Gustave Doré. Les graveurs les plus connus sont Lavognat, Best, Brugnol et Porret, auxquels il serait injuste de ne pas rattacher Brabant, Baude, Florian, Méaule et Lepère qui surent donner un regain de vigueur à leur art.
De nos jours, l'art de la gravure évolue sensiblement du fait des progrès des moyens techniques dont disposent les maîtres graveurs, avec l'apparition de l'héliogravure et de la photogravure. Ces procédés permettent la multiplication rapide des images de bonne qualité. Ils n'en ont pas pour autant fait disparaître l'estampe traditionnelle. Bien au contraire, la gravure demeure un art vivant.
Sujet / thème
Art
; Gravure
; Outil
; Cuivre
; Loupe
; Graveur
; Draperie
Inscriptions / marques
Inscription manuscrite
; En bas à droite
; Signature de l'artiste graveur au crayon à papier.
Département
Collections philatéliques
Propriétaire
Propriété de l'Etat
Crédits
© Photo : Musée de La Poste, Paris / La Poste / Tous droits réservés
© Notice : Musée de La Poste, Paris / La Poste
© Adagp, Paris, 2023
Particularité
Valeur faciale : 2 F
Numéro d'inventaire
2017.0.16
Facettes
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- Taille-douce, presse à bras
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