La vallée de la Seine aux Andelys - Timbre-poste - Timbre-poste à l'unité - France - Série Sites et monuments - 977

Désignation

La vallée de la Seine aux Andelys

Timbre-poste

Timbre-poste à l'unité

France

Série Sites et monuments

977

Auteur/Exécutant

Decaris Albert

  • NomDecaris
  • PrénomAlbert
  • Lieu de naissanceSotteville-lès-Rouen
  • Date de naissance1901, mai 6
  • Lieu de décèsParis
  • Date de décès1988, janvier 1
  • Nationalité / CultureFrançaise
  • FonctionDessinateur
  • FonctionGraveur
  • FonctionPeintre
  • FonctionIllustrateur
  • Notice biographiqueNé le 6 mai 1901 à Sotteville-lès-Rouen, Albert Decaris a fait montre de dons pour le dessin dès ses plus jeunes années. Il attendit d’avoir l’âge d’intégrer l’école des Beaux-Arts en obtenant le diplôme de l’Ecole Estienne, spécialité gravure, sous l’égide du graveur Antoine Dezarrois. Il entra aux Beaux-Arts sans difficulté dès qu’il put passer le concours et à 18 ans devint premier Grand prix de Rome en gravure, avec une œuvre intitulée Eve avant le pêché. Les années qu’il passa à la Villa Médicis marquèrent son inspiration, les sujets méditerranéens, la lumière romaine, les références à la renaissance italienne s’inscrivant dans son œuvre jusqu’à ses dernières toiles. Son désir d’intégrer l’art dans tous les aspects de la vie humaine donna à sa carrière une impulsion particulière. A la peinture de chevalet et aux gravures au burin de grandes dimensions s’ajouta un large éventail d’activités artistiques. En effet, avant de devenir l’un des grands maîtres du timbre-poste, c’est par l’illustration qu’il attira l’attention du ministre des Postes Jean Mistler. Dès 1919, il illustra une édition des Hommes représentatifs du philosophe américain Ralph Waldo Emerson. Il consacra au livre une grande attention. Plus de cent volumes portent sa signature. Parmi eux figurent Combourg de Chateaubriand (1928), Les Destinées et Servitude et grandeur militaires d’Alfred de Vigny (1929 et 1947), Discours des misères de Pierre de Ronsard (1930), Les Bacchantes d’Euripide (1948), Jésus en son temps de Daniel Rops (1953), Théâtre complet de Corneille (1955-1961), Les trophées de José-Maria de Heredia (1967), sans oublier Le Vampire, extrait des mémoires du Chevalier de Villevert de Jean Mistler (1944). Il réalisa également de nombreuses fresques et décorations murales dont celle du Pavillon de Bois de l'architecte Henry Le Même, à l'Exposition internationale de Paris (1937) et du Pavillon de la France à l'Exposition internationale de New York (1938). Il décora aussi l'escalier d'honneur de la mairie de Vesoul (1937) ou encore des peintures murales pour le porche du chalet de l’Inconnu, destiné à l’architecte Jean Walter à Megève (1942). Elu à l’Académie des Beaux-Arts, section gravure, en 1943, il fut également nommé Peintre titulaire de la Marine Nationale en 1972. Il habitait Paris, sur les quais de Seine où il avait un atelier niché sous les toits d'où l'on découvrait tous les monuments de la capitale dont il faisait de nombreuses gravures. A partir de 1935, il montra qu'il était aussi à l'aise dans le petit format. Les premiers timbres-poste qu’il conçut, Normandie et Le cloître de Saint-Trophime, datent, en effet, de cette année-là. Parmi les figurines qui le rendirent célèbre auprès des collectionneurs et du grand public, se trouve la série de neuf timbres pour le centenaire d’Hector Berlioz (Monaco, 1969) et surtout celle brossant, entre 1966 (Vercingétorix) et 1973 (Napoléon), une fresque de l’histoire de France en vingt-quatre timbres. Albert Decaris se vit confier des commandes à thématiques très diverses. Il excella dans les scènes animées d’action ou de bataille, où l’on retrouva l’illustrateur romantique, voire épique, qu’il fut avant tout. Il réalisa son dernier timbre français, La France à ses Morts, en 1985, et mourut le 1er janvier 1988, à Paris. En novembre 2001, un timbre-poste rendit hommage à son talent de graveur. Il représentait la tour Eiffel, gravure réalisée par ses soins, juste avant sa mort.
  • Ecole / mouvementEcole Estienne
  • Ecole / mouvementBeaux-Arts Paris

Dessinateur

Graveur

Date de création

1954, juin 8 : Date d'émission

; 1956, mars 10 : Date de retrait

Domaine

Archive du timbre-poste

Matière et technique

Papier gommé

Taille-douce

Mesures

Hauteur en cm : 2,6

Longueur en cm : 4

Forme : Paysage

Description

L'Administration des Postes française met en vente à partir du 5 juin 1954 aux Andelys (Eure), et à partir du 8 juin dans les autres bureaux du territoire, un timbre- poste de la série courante représentant une vue de la Vallée de la Seine aux Andelys.

CARACTÉRISTIQUES DE CE TIMBRE
Valeur : 8 francs
Couleurs : vert, bleu
50 timbres à la feuille
Dessiné et gravé en taille-douce par DECARIS
Format horizontal 22 x 36 (dentelé 13)
La calme et large vallée de la Seine n'est pas seulement une grande route commerciale, lente et sûre, qui relie en une même région économique trois centres particulièrement vivants de l'économie française : Le Havre, Rouen, Paris ; elle est aussi un itinéraire touristique riche en monuments, évocateur de nombreux souvenirs historiques lors de la traversée des deux provinces de l'Ile-de-France et de la Normandie.
Dès son arrivée au centre du Bassin parisien et plus encore dans le Vexin normand, la Seine, coulant au fond d'une vallée assez profonde avec une grande lenteur — la pente devient insignifiante — dessine de longs méandres, « ces caresses qui n'en finissent pas ». Mais ses affluents, la rejoignant en pente assez raide, ont découpé des promontoires, traditionnellement utilisés par les châteaux forts moyenâgeux. Le plus célèbre est le fameux Château Gaillard, qui domine le village des Andelys et qui avait pour mission de fermer la route de Normandie, de garder les approches de la capitale de ce riche duché, Rouen. Construit en une année par Richard Cœur de Lion sur le bord extrême du promontoire qui domine le fleuve, le Château était encore complété par la création d'un bourg fortifié, le Petit Andely, et la transformation d'une île en poste avancé. Il fallut toute la ténacité et l'ardeur combative de Philippe Auguste et de ses troupes pour emporter, en mars 1204, après un long siège commencé en août 1203, cet ouvrage aux dimensions impressionnantes (les murailles du donjon n'avaient-elles pas cinq mètres d'épaisseur !). La chute de la forteresse ouvrait la route de Rouen qui, quelques mois plus tard, tombait entre les mains du roi de France. S'il ne reste plus maintenant qu'une faible partie de ce qui fut le Château Gaillard, démantelé définitivement en 1603 sur l'ordre d'Henri IV, du moins ces ruines imposantes témoignent encore de l'indestructible puissance des forteresses médiévales.
Toute cette région va connaître dès lors de longues périodes de paix et de prospérité, jusqu'aux sombres jours de la Campagne de France en 1940 qui, en quelques heures, apporta morts et destructions dans les villages de la vallée... Aux portes mêmes de Paris, le Vexin normand garde ce charme inaltérable de l'Ile-de-France que se plaisait à chanter la Comtesse de Noailles :
« Tout est ordre, harmonie, heureuse jouissance Tout est dispos, exact, indolent et béni Il semble que le cœur de mon Ile-de-France Soit soumis à la loi qui régit l'infini. »

Sujet / thème

Paysage

; Tourisme

; Monument historique

; Montagne

; Fleuve

; Château

Département

Collections philatéliques

Propriétaire

Propriété de l'Etat

Crédits

© Photo : Musée de La Poste, Paris / La Poste / Tous droits réservés
© Notice : Musée de La Poste, Paris / La Poste
© Adagp, Paris, 2025

Particularité

Valeur faciale : 8

Devise : FR

Couleur : Polychrome

Tirage : 116 600 000

Numéro d'inventaire

2010.0.212