Caisse d'amortissement - Le travail - Timbre-poste - Poinçon - France - 252

Caisse d'amortissement

Le travail

Timbre-poste

Poinçon

France

252

Mignon Abel En savoir plus

• NomMignon
• PrénomAbel
• Lieu de naissanceBordeaux
• Date de naissance1861, décembre 2
• Lieu de décèsFontainebleau
• Date de décès1936, janvier 30
• Nationalité / CultureFrançaise
• FonctionDessinateur
• FonctionGraveur
• Notice biographiqueAbel Mignon est un graveur né le 2 décembre 1861 à Cenon, près de Bordeaux, et mort le 30 janvier 1936 à Fontainebleau. Il est l’élève des peintres Jean-Léon Gérôme et Alfred Loudet et du graveur Louis-Pierre Henriquel-Dupont. Il obtient le second Prix de Rome en 1884. Il fait ses débuts au Salon des artistes français en 1887 où il obtient une mention honorable pour une gravure intitulée Sourire de Printemps. Il est ensuite récompensé lors de chaque Salon pour finalement recevoir la médaille d’honneur en 1907 pour la gravure Le tournebride, d’après Ernest Meissonier. Lauréat de l’Académie des Beaux-Arts à deux reprises (1903 et 1923), il enseigne le dessin à l’Académie Colarossi. Il accumule ensuite les présidences effectives ou d’honneur du jury, section gravure, au Salon des artistes français, et est membre du jury dans la section des arts décoratifs. Il grave et peint beaucoup, surtout les membres de sa famille. Le paysage, la nature sont ses thèmes de prédilection et son style s’inspire de celui de l’Ecole de Barbizon. Il expose d’ailleurs fréquemment auprès des peintres de cette école mais aussi, à partir de 1920, au salon annuel de la société L’Artistique de Fontainebleau.
  C’est en 1914 qu’il réalise ses premières figurines pour le Sénégal et, en octobre 1924, il crée son premier timbre-poste français, à l’occasion de l’exposition des arts décoratifs et industriels modernes de 1925. Il poursuit cette activité durant une dizaine d’années, son dernier timbre, pour l’Océanie, datant de 1934. En 1925, Abel Mignon prend la direction de l’Ecole de peinture Comairas, à Fontainebleau, l’actuelle Académie Comairas. Durant les dernières années de sa vie il se consacre entièrement à la peinture et séjourne souvent en Bretagne.
  Il se lance également dans la politique. Lorsque son ami Fernand Labori, député de Fontainebleau en 1909, décide de ne pas se représenter, l’artiste se porte candidat et représente la « concentration républicaine » face au radical socialiste Jacques-Louis Dumesnil et au républicain démocrate Mouly. Il se déclare partisan des retraites ouvrières et de la représentation proportionnelle, et défend également les questions liées au domaine de l’art. Il est cependant battu par Dumesnil. Après cet échec, l’artiste se consacre à la réalisation d’affiches, de billets de banque et de timbres-poste pour la France, les colonies et d’autres pays étrangers tels que la Guyane, Dahomey, Madagascar, le Maroc, le Sénégal ou encore la République tchèque.

Graveur

1927

Archive du timbre-poste

; Clicherie

Acier

; Taille-douce

Hauteur en cm : 5,4

; Longueur en cm : 8,4

; Epaisseur en cm : 2,5

La direction des Beaux-Arts organise un concours pour la réalisation de ce timbre-poste. Aucun sujet n’est imposé, les artistes doivent s’inspirer de l’effort accompli par la France pour se redresser. Le jury est présidé par le sénateur Milan, président de la Caisse d’amortissement qui signe le bon à tirer du timbre. Les dessins sont exposés au Pavillon de Marsan à partir du 29 juin 1927. Parmi les neuf projets présentés, le jury choisit le dessin d’Albert Turin qui représente l’Industrie (à gauche) et l’Agriculture (à droite), autrement dit : La France au travail. La couleur choisie pour ce timbre-poste est bleue. La valeur d’affranchissement est de 1,50 F mais on fixe son prix de vente à 10 F soit une surtaxe de 8,50 F au profit de la Caisse d’amortissement. L’impression du timbre-poste est faite par feuilles de 50. Elle commence vers le 15 février 1928 avec des presses à main, ce qui explique les variations de la couleur bleue dues à la durée du tirage. De même, la gomme étendue à la main se présente sous aspects divers. Malgré l’importance de la surtaxe, les philatélistes saluent l’apparition en France de la taille-douce et souhaitent son extension aux autres émissions. 650 000 exemplaires sont imprimés dont 163 700 seulement sont vendus.
La valeur faciale correspond, entre autres, à l’affranchissement d’une lettre recommandée dans le régime intérieur. La durée de validité de ce timbre pour l’affranchissement fut limitée au 31 mai 1933.

Par opposition à la gravure en relief sur bois, la taille-douce est la gravure en creux sur métal. On distingue plusieurs techniques de taille-douce : la gravure au burin, la gravure au criblé (obtenue par des points creusés au burin), la gravure à la pointe sèche, l’eau-forte et l’aquatinte qui en dérive, pour ne citer que les principales.
Ce n’est qu’en 1929 que l’Atelier des timbres-poste est en mesure d’imprimer des timbres en taille-douce. C’est pourquoi Le Travail est imprimé par une entreprise privée, l’Institut de gravure, qui imprime également en taille-douce des timbres pour les colonies.
La gravure est confiée à l’artiste Abel Mignon (1861-1936).
Deux poinçons furent confectionnés : le premier ne semble avoir servi qu’à des essais infructueux, tandis que celui-ci, plus solide (nitruré - durci superficiellement) a effectivement servi pour la confection de la molette de transfert.

Homme

; Femme

; Caisse

; Trésor philatélique

Collections philatéliques

Propriété de l'Etat

© Photo : Musée de La Poste, Paris / La Poste / Photo Thierry Debonnaire
© Notice : Musée de La Poste, Paris / La Poste

2000.199.316 Caisse d'amortissement

; 2007.0.43.5 Caisse d'amortissement

Relais

; Revue trimestrielle de la Société des Amis du Musée de La Poste.

; Revue trimestrielle de la Société des Amis du Musée de La Poste.

; M. Couvé, "Abel Mignon, graveur (1861-1932)", Relais 91 (2005), pp. 29-32.

2007.0.43.3